Antoni Van LEEUWENHOEK (1632-1723)

Leeuwenhoek est né à Delft aux Pays Bas, le 24 octobre 1632.
A partir de 1654, il y exerce le métier de marchand drapier. En 1668, alors qu'il cherche le moyen de compter les fils des tissus, il réalise son premier microscope et commence ses observations. Les instruments qu'il utilisait, étaient très simples : une lentille formée d'une minuscule bille de verre sertie dans une lame métallique. L'échantillon était placé sur une pointe métallique, solidaire du support et que l'on déplaçait face à la lentille pour en explorer le contenu. L'ensemble était tenu très près de l'œil, face à la lumière, et permettait d'obtenir des grossissements allant jusqu'à trois cents fois. Un tel procédé permet d'observer des objets de quelques micromètres (1 µm = 1 millième de mm) et est donc suffisant pour observer des cellules qui mesurent, en général, quelques dizaines de micromètres. Il faut d'ailleurs signaler que si van Leeuwenhoek a observé et décrit de nombreux types de cellules, il n'a pas réalisé que tous les êtres vivants sont formés d'un assemblage plus ou moins complexe de ces unités.

Quand il observe le poivre pour vérifier s'il porte des aiguilles minuscules pour produire son effet sur la langue, Van Leeuwenhoek fait une découverte accidentelle ; des petits animaux connus aujourd'hui sous le nom de protozoaires. Quand la "Royal Society of London" fut capable de reproduire son expérience, il devint immédiatement célèbre et ouvrit la voie aux chercheurs des générations suivantes

A partir de 1673 et pendant les 50 années suivantes, il correspondra avec la Royal Society of London et en devient membre en 1680. Il découvrira les cellules sanguines, les spermatozoïdes, des animaux microscopiques comme les nématodes et les rotifères. En 1689, il démontre la circulation dans les capillaires. En 1702, il donne la description de nombreux protistes. Il continuera ses observations jusqu'à sa mort le 30 août 1723.

Van Leeuwenhoek s’opposa à la théorie de la génération spontanée et démontra que les charançons, les puces et les moules ne sont pas créés à partir de céréales et de sable mais se développent à partir d’œufs minuscules. Il a décrit le cycle de vie des fourmis, montrant comment larves et pupes proviennent de l’œuf. Il a également observé les plantes et le tissu musculaire et décrit trois types de bactéries: bacilles, coques et spirales

Il observa ainsi le premier les globules rouges du sang (1673), les bactéries (1683) et les protozoaires, les spermatozoïdes (1677) , les cellules de la levure de bière (1680) et les capillaires (1689). Ses travaux eurent un écho très large et contribuèrent à la découverte du monde du vivant.